La triple sanction: temps de travail supplémentaire pendant le temps de pause, non payé et qui annule la prime!
Extrait du code d’intégrité Daimler:
Nous créons des conditions de travail qui stimulent la motivation et l’engagement des salariés.
En cette fin mars, le salarié est en pause, en train de déjeuner lorsque le responsable vient le chercher dans le réfectoire pour lui demander de venir immédiatement réparer un problème sur un véhicule devant être récupéré par un client. Malgré le fait qu’il soit en pause, le salarié obéit et travaille. Lorsque le salarié demande le paiement de ce travail supplémentaire, le responsable lui répond:
J’espère que c’est une plaisanterie?
En effet, le responsable a une bien curieuse vision des choses. Il part du principe que c’est de la faute du salarié si le véhicule avait un problème, et décide donc que le temps de travail supplémentaire n’a pas à être payé. Il répond également que si le temps de travail supplémentaire est payé, ce sera autant de prime en moins pour le salarié au final. Le salarié lui répond que de toute manière les primes sont faibles ou inexistantes, et que cela ne justifie aucunement un refus de payer le travail qu’il a effectué.
En fin de compte, concernant cet épisode, le salarié aura été dérangé pendant sa pause, il n’aura pas été payé pour le travail supplémentaire réalisé, et il n’aura de toute manière perçu aucune prime. La sanction est donc triple.
On peut d’ailleurs s’interroger sur la notion de « pause » pour ce responsable. Le salarié, qui a régulièrement du faire face à ces situations, n’était pas rémunéré pendant ses heures de pause. Or, il devait tout de même rester disponible aux exigences du responsable. Le code du travail précise:
La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles.
Ainsi, en venant régulièrement solliciter le salarié pendant son temps de pause, le responsable a lui même transformé ce temps de pause en temps de travail effectif. Le salarié serait donc en droit de réclamer le paiement de l’intégralité de ses temps de pause, puisqu’il était susceptible d’être sollicité à n’importe quel moment.
Les faits sont datés
Les faits ont eu lieu devant témoins
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